Posté le : 13/01/2011 18H17
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Il y a quelques jours, nos dirigeants, dirigeables essentiellement par la nactu et leur cote de popularité, ont décrété que la grippe cochonne avait vécue (poil aux genoux).
Il est vrai que le fond de commerce commençait à battre de l' aile et que les 90 millions de doses invendues commençaient à faire désordre. Sachant même qu'elles étaient inoffensives et que personne n'en est mort, pas même les contrées les plus reculées des Deux Chèvres n'en voulaient. Un tel fiasco à la limite du dépôt de bilan n'a pas inquiété nos politiques qui ont, dans la foulée, décrété une épidémie de gastro. Déjà 500 000 compatriotes ont passé l'arme à gauche tout en chiant leur bulletin de naissance, mais tout le monde s'en fout car dès le lendemain, la campagne de panique s'est ébranlée en même temps que la région de Port-au-Prince. Aujourd'hui, l'on décide si une épidémie est rentable ou non de la même façon que l'on prétend avoir une action sur le climat d'une planète. La frontière entre la politique et la connerie est nettement moins étanche que la frontière entre Haïti et Saint Domingue.
Demain peut-être, trois flocons de neige, des congères au milieu du tunnel sous la Manche, ou une grève surprise des conducteurs du RER pour obtenir une prime de panier lorsqu'ils sont à plus de 10 000 bornes de leur domicile, feront oublier en l'espace d'un 13 heures l'existence même d un pays déjà quasiment rayé de la carte.
Quoiqu'il en soit, notre gastro nous reste un peu sur les bras, et c'est la raison pour laquelle Tante Akule se propose de la mettre en terrine. Une bonne gastro en terrine à l' apéro, un soir d'été sur la terrasse, il n'y a rien de meilleur.
le retour.
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